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Quand on va mal, on n’a pas besoin de solutions. On a besoin d’écoute

  • Writer: Zineb Ajar
    Zineb Ajar
  • Apr 25
  • 3 min read

Il y a des jours où tout ce qu’on veut, c’est déposer ce qu’on ressent. Pas qu’on nous explique comment aller mieux. Pas qu’on nous dise quoi faire. Juste être entendue. Aujourd’hui j’ai ressenti le besoin de poser ici un texte brut, un cri du cœur, un coup de gueule. Un vrai. Parce que ca fait partie aussi du chemin de guérison. Mon intention à travers ce que j’écris n’est ni de juger, ni de blesser. Ce que je partage ici, c’est juste mon ressenti. Ma façon de vivre ces moments.


Alors je suis allée voir un thérapeute, dans une assoc. . J’avais besoin de parler, de déposer. Vraiment déposer. En ce moment, mon cœur est lourd, ma gorge est nouée, j’ai des choses à sortir, à nommer, à comprendre. Est là, au lieu d’avoir un vrai espace pour parler, j’ai eu un rdv, limite « prise de contact ». 20 minutes à peine et des conseils bateaux: « vous êtes au bon endroit, inscrivez-vous aux ateliers, essayer la sophrologie, la méditation, … nourrir le corps pour nourrir l’âme. »

Mais ça, je le fais déjà. Depuis longtemps.

Et là, ce que je ressens, c’est plus fort que ça. C’est viscéral. J’ai pas besoin qu’on me dise de respirer. J’ai besoin qu’on m’écoute pendant que j’étouffe. J’ai pas besoin d’être sauvée, mais juste besoin qu’on entende ma douleur.


Et comme si ca ne suffisait pas, une amie m’appelle et je lui parle spontanément de mon mal être et de cette experience chez le thérapeute. Je parle de cette tristesse, de ce besoin d’aide. Et elle me sort avec tout son enthousiasme: « je te comprends tout à fait et tu sais ce qu’il te faut? Voyager!, reprendre le sport !»


Mais non. Non, bordel. Ce dont j’ai besoin en ce moment, c’est de pleurer si j’en ai envie, de me sentir en sécurité quelque part, de déposer cette fatigue émotionnelle que je traîne depuis des mois. Mais j’ai pas besoin d’un programme forme et bien-être. Ce n’est pas ma priorité pour l’instant. J’ai besoin qu’on me dise :


« Je suis là. Tu veux parler? Tu veux crier? Tu veux juste qu’on t’écoute? Je suis là »

C’est tout.


Ce que je ressens, c’est pas un coup de mou passager. C’est un poids. Et ce poids, j’ai pas envie de l’alléger avec du yoga ou de le trainer avec moi lors d’une escapade au soleil. J’ai besoin de le poser, de le regarder, d’en parler. Sans qu’on m’interrompe, sans qu’on m’analyse, sans qu’on m’explique quoi faire.


Alors voilà. Juste un cri. Un besoin de dire que parfois, vouloir aider, c’est juste savoir se taire. Être là. Écouter sans vouloir réparer.


Parce que ce n’est pas de sport ni de voyage dont j’ai besoin.

C’est de vérité, de douceur, de présence. Et de silence, parfois.


Je n’en veux à personne. Ni à cette amie que j’aime profondément, et qui, je le sais, avait envie de m’aider à sa façon. Ni à l’association, qui propose des ressources précieuses à tant de personnes.


Mais ce jour-là, j’avais besoin d’autre chose.


Et si je prends la parole aujourd’hui, ce n’est pas pour accuser, mais pour dire à haute voix ce que beaucoup ressentent en silence: parfois, on ne veut pas qu’on nous explique comment aller mieux. On veut juste pouvoir dire qu’on va mal. Qu’on est fatigué. Qu’on a le cœur lourd. Et qu’on a besoin d’un espace pour le dire. Sans être repris, sans être réorienté, sans qu’on essaie de nous réparer. Juste un espace pour être.


🙏🏼


 
 
 

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« Le chemin vers la guérison commence par le changement de vos croyances. »

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