On est plus fortes ensemble.

Ce que m’a offert mon premier cercle de parole

Aujourd’hui, j’ai participé à un cercle de parole entre femmes concernées par le cancer du sein. Et j’en suis ressortie le cœur gonflé de gratitude.

Gratitude d’avoir rencontré des femmes incroyables, chacune portant une histoire forte, unique, bouleversante.

Il y avait dans leurs mots une vérité brute. Une force douce. Et une humanité profonde.

Ce que j’ai ressenti là-bas, c’est quelque chose que je n’avais encore jamais vécu.

Enfin, on se comprend. Profondément. Sans devoir tout expliquer.

Même si chacune a son parcours, ses douleurs, ses doutes, il y avait ce lien invisible entre nous. Une reconnaissance silencieuse. Une écoute vraie.

Et ça… ça fait un bien fou.

Ce moment m’a aussi rappelé une chose importante :

on peut être entourée des personnes les plus bienveillantes du monde, avoir une famille aimante, des amis présents… et malgré tout, se sentir seule.

Et moi, ce vide-là, je l’ai ressenti. Souvent.

Mais je n’osais pas le dire. Je ne voulais pas paraître ingrate. Parce que j’étais soutenue, vraiment.

Mais malgré tout ça… il y avait cette solitude intérieure. Celle qu’on ne sait pas toujours nommer.

Parce que parfois, il n’y a que celles qui ont traversé cette épreuve qui peuvent vraiment comprendre ce qu’on ressent.

Ce que ça fait de vivre avec un diagnostic lourd. De se battre au quotidien. De porter la peur, l’espoir, la fatigue… en silence.

C’est ça que j’ai trouvé aujourd’hui : des femmes qui savent. Qui n’ont pas besoin qu’on leur explique.

Et j’ai senti, en les écoutant, quelque chose bouillonner en moi.

Des idées, des envies, des élans.

Créer ensemble. Agir ensemble. S’unir.

Parce que ce qu’on vit, ce qu’on apprend, ça peut aussi éclairer d’autres vies.

La maladie enseigne des choses qu’aucun livre ne peut transmettre.

Et parfois, ces leçons touchent même celles et ceux qui sont en bonne santé.

Pourtant, avant d’y aller, j’avais des doutes.

On peut parfois hésiter à rejoindre ce genre de rencontres, par peur d’être bouleversée, plombée, fragilisée.

D’ailleurs, on m’a déjà dit :

“Tu traverses déjà une période difficile, je ne sais pas si c’est une bonne idée d’y aller. Les histoires des autres risquent de te plomber plus qu’autre chose…”

Mais aujourd’hui, je peux le dire avec certitude : je ne regrette pas d’y avoir participé.

Ça ne m’a pas déprimée.

Ça m’a redonné de la force.

La force de me relever.

La force de tendre la main.

La force de partager encore plus.

Je suis rentrée chez moi avec cette phrase qui tournait en boucle dans ma tête :

On est plus fortes ensemble.

Et avec une autre conviction aussi :

l’importance d’assister à ce genre de rencontres.

Si tu lis ces mots et que tu traverses une épreuve, ou que tu connais quelqu’un qui la traverse, sache que tu n’es pas seule.

Et ce n’est pas être ingrate que de dire qu’on a besoin d’autre chose. D’un autre type de présence. D’une oreille qui comprend vraiment.

Et si tu veux en parler, poser une question, chercher un contact ou simplement vider ton cœur… je suis là.

Tu peux m’écrire à tout moment.

Parfois, un simple message peut faire toute la différence.