La rémission, et après, on ressent quoi?
- Zineb Ajar
- Mar 20
- 2 min read
Updated: Mar 23
Ça fait des mois que je n’ai rien posté ici. Pas parce que je n’avais rien à dire, mais parce que parfois, les mots manquent, ou peut-être que l’envie n’y est plus. Aujourd’hui, j’ai envie de reprendre, doucement, en partageant ce que je ressens en ce moment…
On parle beaucoup de résilience, de force, de cette capacité à se relever après l’épreuve. Et c’est vrai, j’ai traversé tout ça. J’ai appris à accepter, à lâcher prise, à puiser dans ma foi pour avancer. Mais aujourd’hui, je me sens épuisée. Pas seulement fatiguée physiquement, non… C’est une fatigue plus profonde, une lassitude qui s’installe, comme un poids invisible, difficile à poser ou à partager.
Reprendre le sport, sortir voir du monde, reprendre mes projets… autant de choses qui me faisaient du bien avant, mais qui aujourd’hui me semblent lointaines, presque inaccessibles. Même ce qui nourissait mon esprit et mon cœur me paraît hors de portée. Comme si mon énergie intérieure s’était épuisée. Et pourtant, je devrais être heureuse, reconnaissante. Je le suis bien sûr. Je sais que revenir de là ou j’étais est une grâce immense. Mais pourquoi il m’est si difficile de ressentir pleinement cette joie? Pourquoi j’ai l’impression d’être vidée au moment même où je devrais me sentir libre?
Alors je me pose cette question: La rémission, et après, on ressent quoi? Peut-être que la rémission ne marque pas la fin du combat, mais le début d’un autre: celui de se reconstruire, de retrouver un équilibre, une envie d’avancer. Peut être que la rémission, ce n’est pas seulement un mot rassurant. C’est un processus, un chemin ou le corps et l’esprit doivent avancer ensemble, chacun à son rythme. Peut-être que retrouver l’envie, la force, l’élan… ça prend du temps.
C’est étrange de poser ces mots après tant de silence, mais j’en ressens profondément le besoin. Et toi, tu as déjà vécu ce genre d’épreuves, qu’est ce qui t’a aidé à avancer? De mon côté, j’essaie de me reconnecter à moi-même, de m’accorder le droit d’être fatiguée, même si ce n’est pas toujours facile. Parfois, prier, respirer, ou simplement accepter que chaque jour est un pas suffit à alléger un peu ce poids.
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