Mon chemin de Résilience: Et vous, comment tenez-vous?

Cela fait longtemps que je n’ai pas écrit, et pourtant, j’avais tant de choses à partager avec vous. À chaque fois que je me posais pour écrire, la motivation ou la force me manquait. Les idées étaient là, mais je me demandais souvent à quoi bon les partager, qui cela intéresserait-il vraiment ? Oui, j’ai eu mes moments de doute, de paresse, mais aujourd’hui je ressens de plus en plus cette envie de reprendre, et me voilà!

Cette année a été un véritable défi, et je dois avouer que j’ai souvent essayé de le cacher au maximum. J’ai voulu préserver mon entourage et lui montrer que tout allait bien, que je gérais tout et que “I got this !”. Mais en réalité, il y a eu des moments où la force me faisait défaut, et où la résilience était mise à l’épreuve.

La résilience, cette force intérieure qui nous aide à surmonter les obstacles et à retrouver un équilibre après des épreuves difficiles. Dans le contexte du cancer, elle joue un rôle crucial. La résilience ne consiste pas seulement à endurer la douleur, mais à trouver des moyens constructifs de faire face à la maladie. C’est accepter la situation, gérer les émotions, et élaborer des stratégies pour avancer malgré les difficultés. Cela implique d’accepter que certaines choses échappent à notre contrôle et de se concentrer sur ce qui peut être influencé.

Pour moi, cela a signifié redéfinir mes priorités et faire des concessions nécessaires pour me concentrer sur ma guérison. Lorsque j’ai été confrontée à un diagnostic de cancer, il est devenu essentiel de revoir mes priorités. J’ai dû prendre la décision difficile de ralentir ma carrière pour me concentrer sur ma santé. Au début, j’ai mis six mois à accepter cette réalité. Il me semblait impensable de quitter mon poste, ni au début en encore moins en plein milieu de l’année scolaire. Je ne pouvais pas partir et laisser ces enfants, qui étaient devenus ma responsabilité. De plus, le coût des traitements est tellement élevé, et je craignais l’impact financier. Mais mon état de santé ne me permettait plus de continuer à travailler comme avant, et la décision entre rester ou quitter a été extrêmement difficile à prendre. Je me demandais souvent si je faisais le bon choix. Mais une fois que j’ai finalement fait ce pas, je me suis sentie plus légère. J’ai pu vraiment me concentrer sur mon bien-être, et c’est durant cette période que j’ai découvert de nouveaux centres d’intérêt et révélé des compétences que je ne savais même pas que j’avais.

Accepter de faire des concessions est une partie importante de la résilience. Pour moi, cela signifiait modifier mes attentes et renoncer à certaines activités que j’aimais auparavant. Par exemple, j’ai dû réduire mes engagements professionnels pour pouvoir me concentrer sur mon bien-être. Cette acceptation m’a permis de créer un espace pour la guérison et de gérer la maladie de manière plus efficace.

La résilience m’a aussi appris à surmonter ou à faire abstraction des commentaires non empathiques et des jugements des autres. Je me souviens d’une fois où, bien que je sois très mal et faible, une personne de mon entourage m’a dit : “ewa la la, tu as très bonne mine.” À ce moment-là, j’étais cernée et à peine debout, et ce commentaire m’a profondément blessée. Bien que la plupart des gens soient bienveillants, il arrive parfois de rencontrer des personnes qui ne saisissent pas pleinement la situation ou qui sont maladroites dans leurs remarques. La résilience m’a aidée à comprendre que ces commentaires ne doivent pas affecter notre moral et qu’il est important de se concentrer sur le soutien véritable et la compréhension que nous recevons de ceux qui nous entourent.

Ma capacité de résilience a été d’une grande aide pour moi face au stress des traitements et l’incertitude. En utilisant des techniques comme l’hypnose et les affirmations positives, j’ai pu réduire mon anxiété et améliorer ma qualité de vie. Garder un esprit positif, même dans les moments difficiles, m’a aidée à renforcer mon système immunitaire et à rester motivée. La résilience m’a aussi poussée à chercher le soutien de mon entourage, et leurs encouragements ont été un grand réconfort pour moi.

Rechercher le soutien de ma famille et de mes amis m’a aidée à rester forte. Leur écoute et leurs gestes mêmes les plus simples ont renforcé ma résilience et mon moral. J’ai ajusté mes priorités en intégrant des pratiques comme l’hypnose et les affirmations positives dans ma routine. Ces ajustements ont non seulement amélioré mon bien-être physique mais aussi mon état mental.

En fin de compte, la résilience est cette force intérieure qui nous aide à traverser les moments difficiles. Elle nous aide à gérer nos émotions, à passer outre les pensées négatives, et à avancer malgré les obstacles. Et vous,  Qu’est-ce qui vous aide à tenir bon quand tout va de travers ? Racontez-moi ce qui marche pour vous !